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  • Photo du rédacteurEmeline

TAWARA : un défi sportif au cœur de la nature


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Des eaux limpides, des décors à couper le souffle, des sites classées à l’UNESCO et des kilomètres de rivière à dévaler : voilà la promesse de la TARN WATER RACE - Viaduc de Millau (TAWARA). Mes copines m’en ont parlé l’année dernière, cette course en SUP (Stand Up Paddle) est classée parmi les 3 les plus réputées du monde entier. Ambiance familiale, nature préservée et défi sportif incontournable, elle rassemble l’ensemble de critères recherchés pour un week-end inoubliable !


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C’est le Jour J !

5h30, le réveil sonne et met fin à mon rêve de championne naviguant à coups de pagaies sur les eaux limpides de la rivière Tarn. C’est le grand jour. À peine les orteils touchent le sol de cette chambre d’hôtel, que l’adrénaline m'envahit. Le sourire aux lèvres, voilà que j’ouvre les rideaux pour observer ce grand soleil qui me suivra pendant des heures tout au long de la journée. Enfin prête, je file vers le petit déjeuner pour faire le plein d’énergie avant de partir pour le départ de cette folle aventure dans laquelle je m’embarque.


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Le décor parfait pour pagayer !

Arrivée à St-Chély du Tarn, mon dossard rouge sur le dos, mon paddle à même les galets de la plage, voici qu’un énorme bloc de roche claire, surplombé d’une habitation, s’élance vers le ciel. À ses côtés, un superbe pont enjambe la rivière Tarn, qui elle, me surprend par sa clarté déconcertante. Mes yeux se posent alors sur cette cascade qui vient sublimer ce décor unique qui marquera le point de départ de ce défi que je me suis lancé il y a quelques semaines seulement.


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Casqués et motivés

Des visages souriants et casqués grouillent de partout et cette joyeuse fourmilière s’agrandit de plus en plus jusqu’à l’heure du départ. 8h30, nous voilà tous supplier une dernière fois nos embarcations de bien vouloir nous accompagner tout au long du voyage. Canoës, Kayaks, Paddles, en solo ou en duo nous voilà tous fins prêts à arpenter les 80km de rivière qui nous mèneront jusqu’à la plage du village de St-Rome-de-Tarn.



Une nature indomptée

Ça y est, le premier coup de pagaie est donné par les 300 embarcations qui s'engouffrent alors au creux des célèbres Gorges du Tarn. Les premiers kilomètres nous offrent des paysages uniques et grandioses. Des villages perchés à flanc de ces gorges calcaires, d’anciens ponts de pierres encore préservés, des cascades qui plongent dans une eau bleue et limpide et des truites qui dansent sous nos planches. Les rayons de soleil qui caressent ces paysages viennent magnifier le décor pour figer ses images dans ma tête et laisser un souvenir impérissable.



Les 2 pieds sur terre

Les rapides se succèdent et voilà que j’arrive au premier portage obligatoire, au Pas de Soucy, après 18 km de navigation. Je saute alors de mon paddle pour m’en saisir et le porter. Certains de mes compagnons de course ont misé sur un chariot pour les soulager. Souhaitant voyager au plus léger, je ne compterai, une fois de plus, que sur mes bras pour venir à bout de cette nouvelle étape. Un kilomètre pour se dégourdir les jambes et me voilà de retour dans mon élément pour poursuivre la découverte de la rivière.


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L’entraide comme carburant

Les kilomètres défilent et je fais la rencontre de nombreux copains de course. On discute pendant plusieurs kilomètres avant de se séparer pour faire de nouvelles rencontres. J'aperçois même certaines embarcations en difficulté qui utilisent leur pagaie en guise de gouvernail ! Je discute avec eux quelques minutes, les félicite pour leur détermination et les encourage avant de poursuivre ma course.


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Un défi contre soi-même

30km, 40km, 50km... Les concurrents se font rares tant la distance entre chaque embarcation s’accentue. La fatigue se fait sentir et je commence à oublier la beauté des décors qui m'entourent pour me concentrer sur moi-même. Je me parle, m’encourage et me rappelle la motivation et la joie que j’avais il y a quelques heures, au départ de la course. Je m’imagine surtout sur cette plage qui m’attend, le réconfort des bénévoles qui nous y accueilleront et l’ambiance conviviale qui y règne.







Une aventure entre passionnés

En parlant de bénévole, en voilà un, perché sur son rocher, au milieu de ce dernier rapide nous indiquant le passage à emprunter pour ne prendre aucun risque. Il nous encourage une dernière fois et nous motive pour cette dernière ligne droite de 5 km. Ces derniers seront les plus durs de la course. La fatigue, l’absence de rapides et l’impatience grandissante commencent à peser. Je donne alors tout ce que j’ai pour venir à bout des derniers kilomètres de cette course d’une intensité folle. Tellement concentrée dans ce sprint final et envieuse de dépasser le concurrent me précédant que j'apprécie à peine cette dernière cascade qui vient nous féliciter de notre parcours en se jetant dans le Tarn à quelques mètres de la bouée d’arrivée.



La tête dans les étoiles et les pieds sur terre

3 555, 3 556, 3 557… coups de pagaie plus tard, et voilà que je franchis enfin cette porte. Ces deux bouées rouges estampillées “TAWARA” qui m’emplissent instantanément de fierté. L’animateur me félicite au micro en annonçant mon arrivée après 9h12 d’effort, alors que Pierre Toussaint, l’organisateur de la course, me tape dans la main et me glisse un mot à l’oreille après m’avoir applaudi. Je reçois ma médaille sans trop y prêter attention tellement l’émotion s’empare de mon corps épuisé par cette course inoubliable.

Après quelques minutes d’euphorie intensifiée par la fatigue je me surprends à donner rendez-vous l’année prochaine à mes concurrents pour une nouvelle aventure riche en émotions...



 

06 63 11 93 86

Crédits photo : ©Florent Scneider, ©TAWARA, ©TourismeMuseRaspes

 


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